PORTRAIT : Fanny & Cynthia – Croquer à pleines dents la vie entrepreneuriale à deux

Une énergie croustillante et sereine émane de cette belle association : on vous présente le couple Fanny-Cynthia, initiatrices du projet Bisc’oui ! Un portrait en duo qui croque sous la dent pour finir cette année !
Attention, vous risqueriez d’avoir faim. Préparez-vos papilles.

 

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Dessin de  @rafikidessine

 

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Votre projet : Bisc’oui !

Bisc’oui ! Non, peut-être !

Fanny : Bisc’oui c’est une gamme de biscuits sucrés, salés, artisanaux sains et gourmands.

On mise sur du bio, des ingrédients de qualité et on privilégie l’achat de nos matières premières chez des producteurs locaux quand c’est possible.

 

 

 

Entreprendre à deux ?

On a l’impression que notre rencontre fortuite à l’école de cuisine était prédestinée. On ne se serait jamais lancées seules sans cela. On dit merci au destin de nous avoir mis sur la même route.

Cynthia : Entreprendre à deux, oui seulement avec Fanny.

Fanny : Pareil, avec Cynthia.

Cynthia & Fanny en chœur : Oooh, c’est mignon (rire). On est parfaitement complémentaires dans notre manière de travailler (chacune avec son style) : Nous partageons un perfectionnisme et un besoin de contrôle extrême, une confiance mutuelle et un jusqu’au-boutisme commun. Nous n’en restons pas moins sympathiques !

Fanny : On est si différentes dans nos styles de vie mais professionnellement ça fonctionne du tonnerre !

 

 

Plus que du biscuit, une façon durable et locale de travailler ?

Fanny : Exactement !

Par exemple, pour le choix de la farine, nous avons rencontré un entrepreneur meunier qui a réhabilité le moulin de son grand-père ! Il travaille avec des céréales anciennes, une variété de blé différente de celle trouvée dans le commerce. Plus digeste, avec plus de nutriments. Bisc’oui ! prône ce genre de collaboration, ce sont des échanges de savoir-faire qui nous enrichissent.

Cynthia : Il est important pour nous d’avoir des contacts privilégiés avec les producteurs locaux. Très pratique d’être plus proche d’eux et tellement plus agréable comme façon de travailler : en termes de conseils, ils nous aident beaucoup. Comme on débute, on a un rythme de travail faramineux. Le producteur s’adapte à nos besoins quand il le peut.

Fanny : ça nous aide bien si la veille, on peut l’appeler pour qu’il nous livre le lendemain 2kg de beurre supplémentaire pour nos Spéculoos !

 

Votre passion ?

Cynthia : moi, ce sont mes enfants.

Fanny : Moi, c’est la danse ! Je danse depuis 15 ans.

Interviewer : Ah, ce n’est pas la cuisine !?

Cynthia : ah si, bien sûr ! C’est tellement naturel pour nous deux qu’on ne le dit plus. Moi, j’adore cuisiner plutôt des pâtisseries sucrées et classiques (et pour ma famille).

Fanny : Quant à moi, je suis plus éclectique dans les goûts. En plus, j’adore la cuisine en général. J’apprécie particulièrement tester, mélanger ce qu’on n’a pas l’habitude de mixer pour des découvertes qui ravissent les papilles, n’est-ce pas Cynthia ?

Cynthia : Carrément ! T’es la plus forte pour l’inattendu, Fanny ! (rire)

 

Entreprendre manuellement ?

Passer à un métier manuel est une transition professionnelle parfaite pour toutes les deux.

Cynthia : Le contact avec la matière est essentiel. C’est le retour vers une profession qui a du sens. Quitter nos jobs de bureau pour sentir le beurre qui fond entre ses doigts, j’adore ! J’aime aussi parler à ma pâte comme si c’était mon propre enfant. On la créée, on la voit se transformer. C’est assez excitant d’être témoin et actrice de cette transformation de matière pour en façonner un biscuit.

Fanny : C’est beau ce que tu dis.

Cynthia : Exemple, hier ! Quand nos 5 kg de pâte à biscuits salés Grissini sortaient du pétrin, la pâte était chaude et douillette. On a envie de la caresser et de lui dire des mots d’amour. Pour moi, il y a vraiment un côté sensuel essentiel (au sens du toucher, du contact avec la matière) qui me passionne.

 

Vos jobs avant JobYourself ?

 

Fanny : On travaillait chacune dans des professions cérébrales (dans la communication et l’évènementiel).

Cynthia : Dans mon cas, j’ai débuté ma carrière chez ARTE Belgique, comme attachée de rédaction d’une émission culturelle : Cinquante Degrés Nord. Puis, dans un grand groupe à la communication interne.

Fanny : On a toutes deux senti un gouffre entre ce qu’on aimait réellement faire et nos jobs à l’époque. On s’est remises en question. Il fallait changer de cap et prendre nos vies en main.

 

Profiter de plusieurs structures d’accompagnement : Hub.brussels & Village Partenaire ?

Cynthia : D’abord, on a commencé par la phase de préparation JobYourself. On a eu l’immense chance d’être sélectionnées pour occuper l’auberge espagnole de Saint-Gilles de septembre à fin décembre. Il s’agit d’un local en mode pop-up (« éphémère » : un coût et une durée de location courte et pas chère) offert par hub.brussels. L’avantage était de recevoir bénéficier de leur coaching sur la dimension “Retail” (les ventes.) On avait tout à apprendre. On est ravies de cette expérience.

Fanny : L’auberge espagnole de hub.brussels est assez complémentaire avec JobYourself. Quelle belle opportunité de tester une boutique pendant notre début de phase de test en coopérative d’activités !

On est aussi chez Village Partenaire pour élaborer notre plan financier, essentiel pour notre développement au quotidien. On l’avait déjà abordé de manière théorique en phase de préparation chez JobYourself. Avec Village Partenaire, on aborde maintenant une dimension plus concrète et pratique.

 

Les + et les – de votre métier ?

Le plus difficile : s’adapter et se différencier de ce qui existe. Proposer quelque chose d’original et avec des vraies valeurs qui nous correspondent.

Tout au long de notre parcours, on découvre des choses qu’on n’avait pas prévues : par exemple, l’engouement pour Bisc’oui ! pour les fêtes ! On a été contactées pour des commandes en B2B et pour des écoles. On a beaucoup de boulot mais c’est génial !

“Entreprendre, c’est un défi personnel : se dépasser, faire toujours plus ! On adore. On se lance le défi de tout prendre et tester pour voir quelle est notre limite ! C’est grâce à JobYourself qu’on peut se le permettre et c’est génial.” 

Fanny : Travailler à deux reste le plus positif de cette expérience !

Cynthia : Passer du bon temps avec Fanny, qu’on fasse de la compta, de la pâte ou des emballages de commandes.

 

Sensibiliser au bien manger ?

On nous a traitées d’utopistes, mais on prône aussi au travers du projet, la sensibilisation au bien manger, l’importance d’une nourriture de qualité. Ne pas manger des biscuits industriels en quantité avec des mauvais sucre mais plutôt privilégier un bon biscuit sain avec les nutriments et sucres idéaux pour se sentir rassasié à la pause goûter.

Dans un premier temps, on visait clairement les écoles : De l’importance de donner de bons produits aux enfants, sans conservateurs ni colorants.

 

Vos perspectives d’avenir ?

Cynthia : on rêve grand. Notre futur rêve commun : avoir une boutique “tearoom” avec un magnifique atelier de production où pouvoir donner des formations et des ateliers au public.

Fanny : Oui ! avec une verrière et un eucalyptus. On est très « dinette » en fait. Apporter des plateaux de dégustation préparés de nos mains avec un bon thé, ça nous botte comme métier.

Cynthia : en plus, on désire partager notre apprentissage avec les gens, transmettre notre passion.

 

 

Les incidences du COVID 19 ?

Fanny : une réadaptation de tout tout tout !

Cynthia : mais du positif au final. Au départ, ça nous angoissait mais finalement on s’est adaptées, on a été réactives, on a appris. Peu importe les défis, on remarque qu’on arrive à les relever et toujours avec la pêche et le sourire et ça, c’est le plus important !

 

 

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