Lydwine Thibaut - Cocorico, l’appel du coach solidaire

L’idée entrepreneuriale de Lydwine est née de sa difficile expérience en tant que chercheuse d’emploi. Confrontée à plusieurs refus, à un monde du travail fermé, divisé entre CDD et CDI, à des sentiments mélangés de solitude et d’inutilité, elle s’empare de notre devise nationale « l’Union fait la force » et décide de la mettre en pratique. Elle imagine alors un espace solidaire de recherche d’emploi et met au point des ateliers collectifs. Pour élaborer son projet et le transformer en une véritable activité professionnelle, elle enchaîne les accompagnements de JobYourself puis de COOPCITY. Aujourd’hui, une ASBL est née et un crowdfunding est en cours.

D’où vient le nom de ton projet ?

Cocorico pour le chant du coq, l’appel du matin pour prendre sa vie en main, avoir envie de se lever. C’est aussi trois fois « CO » comme collaboration, co-création et collectif. Ca fait co-searching. Enfin, c’est le chant de la victoire de celui qui a trouvé sa voie.

Pourquoi cumuler plusieurs accompagnements ?

J’ai d’abord fait la formation « Attitudes et compétences de l’entrepreneur », donnée par YouthStart. Ça a été l’occasion de faire un 1^er jet de business plan. J’étais assez démotivée car à la lumière de ce 1^er business plan, mon projet n’était pas rentable. A la fin de la formation, les participants présentent leur projet devant un jury dans lequel siégeait une coache de JobYourself qui m’a remotivée. Active pour JobYourself dans le cadre du contrat de quartier Jonction, elle a toute de suite vu des opportunités de partenariats pour mon projet, notamment pour être hébergé au sein des Ateliers des Tanneurs. Je suis alors entrée en accompagnement collectif, ce qui m’a permis d’approfondir la réflexion, de creuser le modèle économique, d’amener d’autres approches et de réfléchir à d’autres entrées d’argent, d’autres idées.

Sous ce nouvel angle de vue, j’ai répondu à un appel à projets de COOPCITY qui offrait un incubateur.

Qu’est-ce que tu retiens de ces différents parcours ?

La force de tous ces accompagnements combinés m’a donné accès à un réseau, un renvoie direct vers les bonnes personnes en fonction de mes besoins. Un accès à des ressources aussi, à des personnes clefs. Et puis, ça a été un bon moyen de faire connaître le projet. C’est tout un écosystème dans lequel le bouche-à-oreille fonctionne bien. Des partenariats se sont créés avec d’autres comme par exemple DECLIC en perspectives.

Comment as-tu appréhendé le lancement de ton activité ?

J’ai démarré « Cocorico » avec une amie, on a créé l’ASBL. Entre temps, elle a trouvé un boulot et quitté le projet tandis que deux autres sont entrés chez Cocorico.

Cette création était un impératif pour pouvoir répondre à certains appels à projets. Le choix de la structure juridique (ASBL) nous paraissait assez logique. Le fait de se constituer en structure donne tout de suite une existence plus tangible. Donne du crédit au projet. Comme si tout d’un coup on existe dans le paysage socio-culturel.

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