Jean Magnus, de la voile à la toile

Jean est un « voileux » comme on dit dans le monde du bateau. Des tempêtes, il en a essuyé mais lorsqu’il perd son boulot de salarié à plus de 50 ans, il a du mal à ne pas perdre le cap. Jean pensait rebondir facilement dans le secteur du yachting, comme il l’a toujours fait. Mais cette fois-ci, aucun emploi à l’horizon. Il décide alors de créer sa propre activité. Fort de sa longue expérience dans la navigation, il s’attaque à une niche : la création d’accessoires en toile pour bateaux. Pari risqué mais relevé, puisqu’à l’issue des 18 mois de test chez JobYourself, il se lance à son compte.

Présentez-nous votre projet ?

Il y a 15 000 bateaux en Belgique. Tous ont au moins un petit accessoire en toile : une bâche, une housse, un cabriolet… Je prends en charge la réalisation complète de ce type d’accessoires.

Pourquoi se lancer dans une telle activité ?

J’ai toujours travaillé dans le secteur du yachting et de la navigation de plaisance, avec des tâches très variées allant de skipper à technicien, expert… Après plusieurs années comme salarié en tant que chef de port, j’ai perdu mon emploi suite à un ennui de santé. Ça a été un véritable coup dur. Il a fallu relever la tête. J’espérais trouver du boulot plus facilement dans ce secteur où j’avais toujours réussi à me recaser mais sans succès cette fois-ci. Ayant déjà été indépendant, j’ai décidé de retenter l’aventure. A 50 ans et plus on ne se réinvente pas. Autant rester dans ce qu’on connaît. D’où l’idée d’une activité dans ce secteur que je maîtrisais déjà.

Qu’est-ce que vous recherchiez dans l’accompagnement de JobYourself ?

Le principal intérêt de passer par une coopérative d’activités était de pouvoir démarrer avec rien. J’ai débuté sans le sous et ça a été une énorme opportunité de pouvoir conserver mes allocations de chômage. Comment faire autrement quand on part de zéro ?

Ensuite, je cherchais un cadre rassurant. Je ne suis pas un administratif, j’avais donc besoin que tout cet aspect soit pris en charge.

Mon regret est sans doute d’avoir uniquement utilisé la phase de test chez JobYourself. Ce qui fait que j’ai peu profité de l’aspect collectif proposé durant la préparation de projet. Pour combattre la solitude de l’entrepreneur, j’ai le soutien inconditionnel de ma compagne qui est très précieux. Mais c’est vrai que je suis très seul dans mon atelier, avec des décisions techniques à prendre qui ont des conséquences sur mon travail. C’est un choix de vie.

Que retenez-vous des moments de coaching ?

Le coaching sert à répondre à toute une série de questions. J’ai discuté avec le coach d’aspects marketing, même si mon secteur est très spécifique. Il s’agit d’une vraie niche dont j’ai la connaissance. Ce qui peut être autant un gage de réussite que d’échec du projet.

J’ai beaucoup apprécié d’avancer sur base de mon étude de marché tout en ayant un regard extérieur et, en quelque sorte, des balises, des « comptes à rendre » à mon coach. Je me suis senti encouragé mais pas jugé.

Comment appréhendez-vous le lancement de votre activité ?

Avec une relative confiance. D’abord, car je vais passer par la coopérative d’emploi Dies, qui offre un autre cadre rassurant. Ensuite, car mes chiffres sont en belle progression. Je suis plus sûr de moi dans ce que je réalise. Je tire tout vers le haut : plus rapide, plus qualitatif, plus productif. Même si les perspectives restent tendues aujourd’hui, j’ai une belle fierté quand je vois où j’en suis arrivé avec ma clientèle.

Quelles sont vos priorités du moment ?

Mon carnet de commandes est plein pour les deux-trois mois à venir. La suite reste à compléter !

Actuellement, c’est uniquement le bouche-à-oreille qui a fonctionné. Maintenant que j’ai gagné en confiance en moi, je peux améliorer ma visibilité et oser mettre en avant mon savoir-faire. Mes réalisations sont d’ailleurs ma meilleure carte de visite. Il n’y a rien de tel pour montrer aux clients les résultats possibles, la complexité du travail et justifier mon coût.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui hésite à se lancer ?

Passion et patience ! On peut foncer mais à condition d’avoir la passion, la patience et une structure comme JobYourself pour se faire accompagner.

L’accompagnement de JobYourself en un mot ou en une phrase ?

Indispensable.

Pour vous, être entrepreneur c’est… ?

Une grande satisfaction, une grande fierté, un aboutissement personnel.

Contact

0479/291.341
magnus-jean@hotmail.com