PORTRAIT Gaëlle Henkens Photographe documentaire

 Photoreporter ou le besoin de témoigner

Assistante sociale, Gaëlle s’est lancée dans le photojournalisme pour assouvir un besoin de témoigner de son vécu et de celui des personnes qu’elle suivait.

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Un métier et un média qui se sont révélés à elle. Montrer en images ce qu’elle vivait dans sa vie professionnelle, lui permettait de communiquer et d’être comprise. Pendant sept ans, après une formation en photographie, Gaëlle a réalisé ses premiers reportages en parallèle de son mi-temps d’assistante sociale. La phase de test chez JobYourself lui a permis de donner une réelle ampleur à son projet pour se lancer à temps plein en tant que photographe.

illustration @rafikidessine

 Écoutez son témoignage d’entrepreneur
🎙️ PODCAST Shake Your Project🎙️

Écoutez le podcast Shake Your Project, dans lequel Gaëlle nous partage son histoire, ses défis, les enjeux du secteur et ses rêves pour l’avenir.

https://youtu.be/x_LTrxW-88Y

L’Oeil de son coach : Sibylle Humblet

« Accompagner Gaëlle fût un réel plaisir et une vraie rencontre. C’est une très belle personne qui a réussi à transposer ses valeurs dans son projet avec une forte congruence. Être aussi ancrée est impressionnant.

 

Gaëlle est entrée en test avec un projet qui était déjà bien construit et concret, mais elle ne le vivait pas toujours comme tel. Elle s’est forgée son ‘costume’ d’entrepreneure au fil du temps, en acceptant de changer de regard quand c’était nécessaire et en rebondissant face à tous les aléas, forte de sa persévérance et autres très belles qualités.

 

De parfois inquiète au début, à une sortie très sereine et déterminée … ce fût un très beau parcours où je l’ai vue se faire de plus en plus confiance et déployer ses ailes. Merci pour ces moments privilégiés 🙏 »

 

 

Photographie « sociale »

L’approche journalistique de Gaëlle mêle son passé dans le social avec ses valeurs. Elle compose avec ce qui l’entoure, ce qui existe, en créant une relation avec ses sujets et va y chercher des émotions. Adoption internationale, sportifs des jeux paralympiques, vétérinaires en milieux ruraux ou encore, famille d’éleveurs en Camargue, sont autant de sujets qu’elle a couverts. Elle s’attache à représenter au mieux la réalité des autres avec, comme objectif, de transmettre et d’ouvrir une fenêtre sur le monde.

©Gaëlle Henkens

Photoreportage, un travail sur le long terme

Pour réaliser un bon reportage, il faut prendre le temps de rencontrer et de créer du lien avec les sujets photographiés. Le fait de commencer ce nouveau métier avec un temps partiel salarié, permet à Gaëlle de s’assurer un revenu financier stable durant les premières années. Lorsque la photographie prend plus de place, elle décide de faire une phase de test chez JobYourself. Elle utilise les 18 mois comme une aubaine pour essayer différentes choses et surtout, se construire une posture entrepreneuriale.

« Les images ont le pouvoir d’ouvrir une brèche sur le monde et d’incliner l’orbite de nos valeurs »

Pendant la phase de test, elle a pu s’affirmer en tant que « photojournaliste ». Un apprentissage pour se sentir légitime. Je publie donc j’ai droit à être rémunérée pour le travail accompli. Ce n’est réellement qu’en fin de test, que Gaëlle a pu se projeter en tant qu’indépendante à temps plein.

Malgré des attentes très précises et définies en début de test, Gaëlle a fini par lâcher-prise. Avec l’accompagnement et l’aide de sa coache, elle s’est créé un métier hybride qui combine plusieurs activités, entre photographe, formatrice, projets artistiques purs jusqu’à se préserver un temps de bénévolat dans des associations.

Une photo réussie ?

Selon Gaëlle, il faut se mette à place de l’autre, s’immerger dans son quotidien et arriver à disparaître en tant que photographe. Une photo sera réussie lorsque la personne arrive à accepter son image, sa photo, et me dit « ça c’est moi, tu m’as compris ». La boucle est bouclée, je prends l’image et je rends l’image.

©Gaelle Henkens

Perspectives

Au-delà du photojournalisme, Gaëlle aspire aussi à des projets plus artistiques pour créer son « écriture » photographique.

Également étayer les projets photo avec, entre autres, des workshops pour les travailleurs sociaux. Travailler sur le récit de vie à travers l’image, ou comment faire des difficultés de la vie un objet d’art. Si le côté militant de la photographie est de dénoncer ce qui ne va pas, il s’agit aussi de montrer ce qui va bien, ce qui est beau, en quoi la société évolue malgré tout.

Et puis, voyager et en profiter pour faire des projets photo, voilà sa vie rêvée !

Vous aussi, lancez votre projet !

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