Atelier Tiny Living
Danny Schoemans, initiateur de « Atelier Tiny Living ».
Dessin @rafikidessine
Quel est ton projet ?
Mon projet ‘Atelier Tiny Living’ comporte deux sous-projets complémentaires qui se renforcent mutuellement.
Le premier sous-projet concerne la conception, la construction et la vente de « tiny houses » de qualité.
Quelques aspects essentiels de ce projet sont : le processus de cocréation ensemble avec le client, l’utilisation des techniques et matériaux de construction circulaires ainsi qu’une attention particulière pour le design de l’intérieur, l’aspect esthétique disons.
Le deuxième sous-projet concerne l’accompagnement des bricoleurs qui, dans mon atelier, viennent construire leur propre « tiny house ». Cet accompagnement comporte tous les aspects, p.ex. le choix des matériaux, la gestion du projet, le design, la construction, etc.
Pour les projets que je construis moi-même, je vis les personnes qui sont à la recherche d’un « tiny house » entièrement sur mesure et qui sont également prêtes à payer ce prix.
De par mon expérience élargie dans le monde de la menuiserie et des activités assimilées, je peux, par exemple, les accompagner lors de leurs visites chez plusieurs fournisseurs et je peux les conseiller sur la sélection à faire entre quelques 500 échantillons, quasiment tous des matériaux durables bien évidemment.
Je tiens cependant aussi à sensibiliser des personnes ayant un budget moins important, de la possibilité de construire leur propre « tiny house » de la façon circulaire possible.
Moyennant mon accompagnement pratique, je voudrais avoir un impact, tant au niveau de l’inspiration qu’au niveau de l’autonomie. C’est pour eux que j’ai développé des prêts-à-monter innovateurs ce qui simplifie considérablement le processus de construction.
Mon argument clé de vente (USP)
Ensemble avec le client, je cocrée des « tiny houses » qui sont réalisés sur mesure et qu’on devrait plutôt qualifier de « tiny homes ». Chaque petite maison est unique, mais elles combinent toutes l’efficacité, l’esthétique et le bien-être.
On installe par exemple un système d’isolation et de ventilation optimal (type D) et on délivre une attestation basée sur un test d’infiltrométrie. Les autres aspects d’un climat agréable à l’intérieur de la maison sont une humidité de l’air réglable et constante, un aménagement intérieur conçu par des designers qualifiés ce qui se traduit notamment dans une étude de l’éclairage, un ameublement sur mesure et – en fonction de la demande du client – l’intégration d’éléments architecturaux.
Le résultat vaut vraiment la peine d’être vu, mais le processus est au moins tout aussi important.
Un passeport matériel complet est fourni pour tous les matériaux et produits utilisés.
Les techniques de construction sont circulaires pour autant que possible, ce qui doit permettre leur entretien, réparation ou remplacement faciles à l’avenir.
Tout au long du processus de construction, le journal de bord est mis à jour en permanence et il est partagé avec le client de façon transparente. Il en va de même pour la structure des frais et pour le calendrier des travaux.
Cette passion de la cocréation, je la traduis également dans mon accompagnement des projets des bricoleurs.
Etant donné que je peux et veux travailler dans les deux sens, j’élargis mon savoir-faire que je peux, par après, à nouveau partager dans un univers plus large.
Grace aux contacts informels en combinaison avec le grand fonds d’expérience (souvent inattendu) des clients, le processus de la construction devient une expérience unique pour les deux parties.
Le tout évidemment à l’aide de matériel didactique, qui me permet de transmettre mon expérience de façon claire et structurée, notamment à l’aide d’outils contemporains pour la gestion des projets.
Oeil du coach : Filip Monbaliu
« Danny n’est « pas un homme ordinaire ».
Il a de nombreux talents et compétences et aussi un certain entêtement, comme tous les grands entrepreneurs 😊.Parce qu’il combine finement cet entêtement avec la capacité de se regarder de manière critique, il a un grand potentiel en tant qu’entrepreneur.
Il lui faut parfois un certain temps avant que la percée n’arrive, mais une fois qu’elle est là, ça va très vite comme une gigantesque vanne qui s’ouvre.
Il a le don magique du sens de la synchronicité : il rencontre les bonnes personnes au bon moment qui sont prêtes à l’aider. Peut-être que son plus grand atout est son grand degré de connaissance de soi, source de beaucoup de sagesse ; il connaît ses limites et agit en conséquence.Mais il y en a bien d’autres : la discipline, la puissance de travail, le respect, l’intégrité, la capacité de lâcher prise …
Ce fut un réel plaisir pour moi personnellement de co-créer avec Danny et le coacher. J’en ai moi-même tiré du positif.
Vous entendrez probablement Danny Schoemans et son Atelier Tiny Living ! »
Ton parcours avant JobYourself ?
Dans l’enseignement secondaire, j’ai suivi une formation de menuisier industriel, après quoi j’ai fréquenté un bachelier en création d’intérieurs.
Ensuite, j’ai eu quelques emplois qui m’ont surtout apporté de l’expérience dans le domaine de la gestion, notamment la direction d’une équipe.
L’idée de devenir indépendant me trottait dans la tête depuis mon plus jeune âge, mais je n’ai jamais franchi le pas.
Quelque chose a effectivement changé en moi lorsque mon épouse et moi avons acheté une maison fin 2018 et que j’ai commencé à la rénover moi-même.
Lorsque la rénovation était presque terminée, un an et demi plus tard, j’ai peu à peu eu le sentiment que je pouvais faire quelque chose et que je pourrais effectivement réussir si je devenais indépendant.
J’ai toujours été intéressé par le tournage sur bois et, en plus, la durabilité et la circularité me tenaient à cœur.
J’ai commencé à fantasmer sur un projet de fabrication d’ustensiles à partir du bois des arbres tombés dans les parcs de Bruxelles, en utilisant les techniques du tournage sur bois.
Un jour, j’ai vu une affiche d’une petite exposition de « créateurs », des entrepreneurs qui, chez la coopérative Baticrea, créaient et vendaient des objets artistiques et artisanaux.
Je me suis rendu sur place et je me sentais attiré par l’ambiance positive que j’y ai trouvée, et par l’aménagement qui était sobre mais qui témoignait aussi du meilleur goût avec beaucoup de verre et de bois (recyclé).
J’ai pris un dépliant Baticrea et, une semaine plus tard, je suivais une session d’information.
La suite s’est déroulée sans encombre majeur puisque quelques semaines plus tard, je me suis déjà retrouvé en phase de préparation d’un parcours de candidat entrepreneur à la coopérative d’activités Baticrea.
Ce dont je me souviens particulièrement de cette phase, c’est le « groupe de stimulation ».
J’y ai été invité à entrer plus profondément en moi et à mieux comprendre comment je fonctionnais le mieux, à mieux connaitre mes points forts mais aussi mes points moins forts.
Les possibilités d’échange authentique et vulnérable avec des « collègues entrepreneurs » dans un environnement sûr m’ont donné confiance et énergie.
Ce fut une véritable découverte pour moi.
L’heure de la vérité, la phase TEST chez Baticrea
Je suis passé à la phase TEST (phase de facturation) en pleine pandémie, le 15 juin 2020.
Les événements et les marchés, ainsi que les collaborations avec les magasins, que j’avais prévus pendant la phase de pré-test, ont tous été annulés.
Je m’arrachais les cheveux, mais j’ai essayé de rester calme, ce qui était extrêmement difficile.
J’ai tout doucement compris que mon projet était (presque) irréalisable, mais, sur le plan émotionnel, j’ai eu du mal à me détacher de mon enfant.
J’y avais déjà mis tant d’énergie et de plus, dans quel sens devait-il aller ? Ainsi, 6 mois se sont écoulés avec un chiffre d’affaires minimal.
La percée, je l’ai réalisée quand, via Baticrea, j’ai eu l’opportunité de travailler comme menuisier sous-traitant pour une personne qui construisait des « tiny houses ».
Le fait que je pouvais finalement gagner un peu d’argent, m’a convaincu ( puisque, j’avais récemment acheté et rénové une maison).
Très vite, j’ai commencé à prendre beaucoup de plaisir à travailler et une bonne relation s’est développée avec mon donneur d’ordre, qui appréciait particulièrement la qualité de mon travail.
Cela a déclenché en moi une dynamique qui m’a permis de me détacher de mon enfant et de créer un espace pour quelque chose de nouveau.
J’ai en revanche eu du mal à prendre la décision de me lancer pleinement dans l’aventure.
Les choses ont vraiment décollé lorsque mon donneur d’ordre m’a proposé de reprendre un projet en cours chez un client, car il était très occupé et avait besoin de faire une pause.
C’était une opportunité énorme dont je n’avais jamais rêvé et depuis, j’ai foncé à 120 %. De ce fait, tout s’accélère maintenant.
Entre-temps, d’autres clients potentiels s’intéressent au projet et deux voire trois personnes sont motivées pour construire elles-mêmes un TH à condition que je les accompagne.
Cette accélération soudaine est en même temps le défi majeur pour le court terme.
Je dois très rapidement acquérir de nouvelles compétences et exécuter toute une série de tâches : le travail avec un outil de gestion de projet, un outil complexe pour les devis, calcul du coût prévisionnel, calcul du coût réel, les passeports matériaux, une demande de crédit à introduire chez Brusoc via le Guichet d’économie local…….
Heureusement, je peux compter sur la coopération volontaire des experts du Centre Scientifique et Technologique de la Construction (CSTC) et de la Confédération du Secteur de la Construction de la Région de Bruxelles-Capitale.
Il est toujours difficile de trouver un équilibre entre l’univers privé et l’univers professionnel, mais, pour l’instant, je me ne sens pas trop mal.
La quintessence de l’accompagnement chez Baticrea.
Ce parcours chez Baticrea est une expérience un peu bizarre. Par un pur hasard, je me suis en fait retrouvé dans ce projet des « tiny houses », je n’avais vraiment pas opté pour cette piste auparavant.
Le trajet m’a, entre autres, donné le temps et l’espace nécessaires pour rendre explicite ce qui était déjà en moi de façon implicite, mais dont je n’étais que partiellement conscient.
Mon coach me met également une bonne dose de pression, et j’en ai vraiment besoin.
Qui admires-tu ?
Quelques personnes qui m’inspirent surtout et pour lesquels j’ai une grande admiration sont :
Peter Zumthor , un architecte d’origine suisse qui maitrise un style minimaliste sans compris,
Vincent van Duysen, un architecte belge connu qui crée aussi des intérieurs et des produits et qui réalise des concepts indémodables car réduits à leur essence.
Axel Vervoordt , un fameux décorateur et antiquaire anversois et gérant d’une galerie d’art et d’antiquités
Wim Hof, un coach de motivation d’origine néerlandaise qui, grâce à des exercices de respiration, aux techniques de méditation et de yoga et à une exposition à un froid extrême, a aidé et aide des millions de personnes à se sentir mieux dans leur peau, tant sur le plan physique que psychologique.
Ino, collègue atittré de Danny au quotidien
Utilises-tu les médias sociaux dans ta communication avec ta clientèle ?
Je n’ai pas encore commencé à l’utiliser, mon emploi du temps est trop chargé.
Que voudrais-tu dire aux personnes qui hésitent à créer leur propre entreprise ?
À un moment donné, il faut sauter, mais pas sans une enquête préliminaire approfondie.
Il vaut mieux bien réfléchir pour voir si la piste que vous voulez suivre vous semble juste.
Baticrea offre un cadre idéal dans lequel cet examen préalable peut se dérouler de manière organique.
Quelle étape était la plus difficile dans l’élaboration de ton activité ?
Ni la construction des « tiny houses » ni l’accompagnement des clients ni la recherche du fournisseur adéquat était le grand défi, ce sera plutôt toute la paperasserie.
Je suis conscient que je dois m’en entourer pour cet aspect, mais ma femme m’apporte déjà beaucoup de soutien.
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