BOOK VILLAGE
L’app qui surfe sur les nouveaux modes de consommation, boostée par le confinement Covid.
Ancien directeur financier et passionné de littérature, à l’approche de ses 40 ans, Karim quitte un secteur professionnel qui ne correspond plus à ses valeurs. Il saisit alors une opportunité de business qu’il a lui-même démarré comme hobby : le marché du livre d’occasion.
Grâce à BOOK VILLAGE, son app de vente et achat de livres de seconde main à petits prix, Karim relie le monde du livre et du digital !
Avec son énergie positive et son honnêteté, Karim ne s’encombre pas de fioritures et va de l’avant. Il tire le maximum des obstacles rencontrés. Lucide sur l’analyse d’un marché, les tendances, les besoins des consommateurs, il a tout d’un bon entrepreneur.
Vous ne savez plus quoi faire de votre bibliothèque qui déborde ?
Une solution s’offre à vous, à portée de smartphone : BOOK VILLAGE.
Ton projet ?
BOOK VILLAGE
La seule application pour acheter des livres d’occasion à tout petit prix et les vendre sans aucun frais !
En deux mots, vous l’aurez compris, BOOK VILLAGE c’est “le Vinted du Livre” 😊, ou dirais-je, pour la boutade locale : le « Pêle-Mêle bruxellois en ligne ».
Il s’agit d’une application, téléchargeable sur tous les smartphones, qui permet de redonner une deuxième vie à vos bouquins !
- Achetez des livres
- Vendez vos livres
- Gérez vos transactions
- Classez et accédez à votre bibliothèque en ligne à tout instant
Dessin @rafikidessine
L’origine du projet : un groupe Facebook
BOOK Village est un projet entièrement né sur le web !
Il y a 2 ans j’ai créé, avec des potes, un groupe Facebook de vente et de rachat de livres d’occasion.
Je suis passionné de bouquin. Hélas! ça coûte cher les livres neufs. Le calcul est donc vite fait pour les consommateurs de livres : le marché de la seconde main devient la solution.
Le groupe Facebook était composé d’environ 10 000 utilisateurs mais il n’était alors pas encore question d’entrepreneuriat pour moi. Je l’avais créé à titre personnel comme hobby, un peu insoucieusement. Après quelques mois on s’est rendu compte que la demande et l’offre avaient augmenté de manière significative. L’opportunité entrepreneuriale s’ouvrait devant moi.
Dessin @Monsieur Iou
Dessin @Monsieur Iou
Un marché en plein boom !
Je me suis alors rendu compte que le marché de la seconde main était en plein boom.
La remise en question de nos modes de consommation est bien présente dans nos sociétés occidentales. Une conscience environnementale grandit, les jeunes marchent pour le climat, les absurdités de notre consommation… Bref, toute cette lame de fond de société représentait un terreau fertile et une aubaine à saisir pour le développement de mon projet.
Mon idée pour BOOK VILLAGE est ainsi venue au croisement de 3 grandes tendances :
- La conscience environnementale et la consommation plus responsable
- La diminution du pouvoir d’achat des consommateurs qui ont moins de moyens qu’auparavant
- Le manque de lien social. Les gens ont envie de se rassembler dans une communauté
BOOK VILLAGE vient répondre à ces 3 tendances.
Ton parcours avant JobYourself ?
“Il fallait que j’essaye d’entreprendre au moins une fois dans ma vie… pour que ça me ressemble.”
J’ai fait ce qu’on appelle la crise quarantaine. Directeur financier dans le monde des multinationales américaines, j’ai décidé de prendre une année de pause carrière.
Je travaillais à Paris, le bureau donnait sur les Champs Élysée, de quoi me faire rêver à l’époque. J’étais vraiment au top de ce boulot ! Mais je ne me sentais pas heureux ni aligné au niveau des valeurs, seulement basées sur le profit.
J’ai tout laissé tomber. J’ai alors beaucoup voyagé pendant une année sabbatique (oui, bien sûr toujours accompagné d’un bon livre !).
L’aboutissement de cette pause a été fructueux puisque j’ai décidé de créer ma propre entreprise. Impossible pour moi de revenir au bureau dans le secteur financier.
Un projet en association ?
Je voulais créer le “Vinted du livre”.
À l’époque on était 2 potes puis j’ai repris la main. J’étais parti à la recherche d’un associé pour la dimension technique du projet, hors de mes compétences.
Comme BOOK VILLAGE est un projet 100% online -né et grandi sur le net- c’était le destin que de rencontrer mon associé, Lucas, sur un forum, dirigeant d’une entreprise en développement d’app mobiles.
À l’origine, c’était plus une relation client-fournisseur. Lucas a vu de l’intérêt dans le projet. Il a voulu développer l’app à ses frais. Fin, on l’a imaginé ensemble mais il fallait qu’elle existe, qu’on l’invente ‘from scratch’.
Dessin @Monsieur Iou
Entreprendre à plusieurs : la force de l’association
Tout dépend du type d’activité que tu veux développer. Pour celles qui t’imposent d’avoir des compétences spécifiques, c’est la meilleure option. C’est tout de même rare d’avoir toutes les compétences réunies en une seule personne. Je suis pour l’association !
Affronter les up et down seul, c’est autre chose que quand on est à deux. Le soutien est essentiel.
Développer une app de A à Z
On a développé BOOK VILLAGE pendant 6 mois (coder, programmer, e-tester) grâce à l’équipe de l’agence de Lucas.
Mon objectif en parallèle était de développer la communauté. Avant tout, On voulait tester directement le projet en live. Magnifique chance : notre groupe Facebook de 10 000 utilisateurs était là ! On crée une landing page et on l’a diffusée à bloc sur les réseaux.
En 4 mois, on a eu 30 000 personnes intéressées par la sortie future de cette app. Notre test du marché était fait. Restait plus qu’à foncer.
Badaboum ! Le confinement COVID arrive !
On devait lancer BOOK VILLAGE en avril 2020. On avait prévu toute notre communication calendrier. Avec le confinement, tout était fermé et même les transporteurs ne faisaient rien. Un gros frein pour lancer une app d’achat/vente à distance. On a réfléchi et on a tourné la situation du confinement à notre avantage.
Avec Book Village, on a créé une marketplace : un lieu entre des acheteurs et des vendeurs. La grosse difficulté, c’est de développer ces 2 audiences en même temps : les vendeurs et les acheteurs, c’est 2 propositions de valeurs différentes, donc 2 “personas”, 2 audiences séparées. Effectivement, ces 2 cibles n’ont respectivement pas les mêmes besoins. C’est un peu l’épreuve du feu pour un projet de “start up digitale” comme Book Village, c’est le moment le plus difficile à expérimenter : la rencontre de ces 2 publics au bon moment !
Dessin @Monsieur Iou
Une opportunité en or pour se lancer !
Heureusement, le confinement nous a en fait sauvé ! On a quand même lancé l’app en plein confinement, en mars 2020.
On a simplement bloqué temporairement la possibilité de faire des transactions mais on a encouragé les utilisateurs à profiter d’être enfermés chez eux avec leur bibliothèque pour prendre le temps de scanner leur livre et de faire le classement là-dedans.
Résultat : en 1 mois, 50 000 livres à vendre référencés sur l’app (même s’ils savaient qu’ils n’allaient pas vendre tout de suite).
Une aubaine géniale en fait ! Dès que les transporteurs/livreurs ont pu retravailler, depuis le premier le 1er jour d’ouverture des transactions, on a directement commencé à générer du revenu (commissions sur les transactions). Dès que tu rentres sur l’app, il y a déjà des livres dispos à la pelle !
Quand j’y pense : on a bien rebondi ! Ce qui s’annonçait comme une catastrophe, on l’a retourné comme un avantage ! Avec le recul, le bilan de lancement était du coup dix fois mieux que s’il n’y avait pas eu de covid et de confinement.
Un conseil pour entreprendre ?
Dans l’entrepreneuriat, une des choses les plus importantes, c’est le moral !
Si tu es positif et optimiste, pas de problème ! Par contre, faut pas devenir entrepreneur si tu n’as pas le profil car tu vas forcément te ramasser des camions dans la figure. La question est de savoir : Est-ce que tu vas rester couché ou te relever ? Est-ce que tu encaisses ? Es-tu un battant?”
“Si t’es pas convaincu à 300%, ne le fais pas car tu vas craquer tu vas lâcher, il faut que ça vienne des tripes.”
Je ne vais pas simplement vous conseiller : “Essayez, Foncez, allez-y’”.
Selon moi, il faut y croire ! Cela nécessite beaucoup plus que ça pour se lancer : il faut avoir la rage et être prêt à prendre des claques. Il faut adorer ce que tu fais sinon tu vas craquer. C’est ma vision de l’entrepreneuriat !
Dessin @Monsieur Iou
Pour moi, être entrepreneur c’est… ?
Être convaincu que demain sera meilleur qu’aujourd’hui. Il aussi faut être un peu idéaliste pour pouvoir changer le monde. Si tu es pragmatique, cartésien, tu préfères rester dans ta sécurité. L’entrepreneuriat, c’est pour les gens qui sont persuadés que demain sera meilleur qu’aujourd’hui.
L’oeil de son coach : François-Xavier Randour
« Karim, c’est un passionné qui croit dur comme fer en son projet, ce qui le motive à passer à l’action. Grâce à ses expériences professionnelles dans la finance, il n’oublie en plus pas de faire le suivi des chiffres et de l’évolution de sa marge au cours du projet. Conscient du fait de s’adapter régulièrement face aux mouvements constants du marché, il a développé un œil de faucon attentif et consciencieux, ce qui l’amène à développer des attitudes entrepreneuriales de qualité de manière naturelle. »
Que t’a permis JobYourself ?
Aménager du temps pour développer et tester l’idée.
En termes directs et avec mon expérience passée dans la finance, le temps c’est de l’argent. Donc bénéficier de ces 18 mois de test d’activités est un filet essentiel pour entreprendre sereinement !
Tes perspectives alors que tu quittes JobYourself ?
BOOK VILLAGE a 1 an !
- On est rentré dans un roadshow: on cherche à lever des fonds pour atteindre le niveau suivant pour atteindre la rentabilité, qui peut s’atteindre seulement avec une masse critique
- On a besoin de passer au statut d’entreprise pour créer de l’emploi et engager. Notre but est de grandir. On quitte donc JobYourself car la nature de mon projet et le cadre de la coopérative d’activités n’est plus adapté à ce qu’est devenu Book village aujourd’hui!
Dessin @Monsieur Iou
Le plus positif et le grand défi dans ton métier ?
- Le positif : Se réveiller le matin (vers 12H) et me rendre compte que j’ai déjà fait mon chiffre d’affaires de la journée, ça motive ! Ma manière de travailler, qui me convient, c’est de commencer de midi à quatre heures du matin. Je travaille plus le soir car je suis in love avec mon business. On peut dire que je sacrifie un peu ma vie privée pour le moment, pour le projet, mais ça vaut le coup !
- L’autre défi pour le développement d’une app est de parvenir à faire suivre la dimension technique aux idées.
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