Economiste de formation, Hadrien est passé du statut jeune diplômé à celui de jeune entrepreneur sans trop se poser de questions. Suite à la lecture d’un livre inspirant, il découvre une niche sectorielle qui commence juste à se développer : la culture de champignons sur déchets organiques. Avec un ami, il décide de se lancer dans l’aventure. Leur projet de nourriture saine et locale surfe sur la vague du bio et prend de plus en plus d’ampleur. Entré chez JobYourself directement en test d’activités il témoigne de son parcours.
Décrivez-nous votre projet
« Le Champignons de Bruxelles » est une production de shiitake sur déchets organiques. Nous cultivons sur de la drèche de brasserie, récupérée juste au-dessus de chez nous. C’est donc une nourriture saine et locale que nous vendons à des magasins (principalement bios) et des restaurants.
Comment avez-vous vécu la période de préparation de projet ?
Je ne l’ai pas faite chez JobYourself. Le projet a été pensé avec mon collègue Sevan. Tous les deux économistes, nous avons de bonnes connaissances en gestion. Côté production nous avons clairement eu quelques ratés avant de rencontrer Raphaël qui est digne d’un bio-ingénieur mais en autodidacte. Nous avons rapidement trouvé des clients potentiels avec de belles prévisions de vente. Sevan était salarié mi-temps. Moi j’étais dans les conditions pour entrer en coopérative d’activités. Je suis donc venu avec le projet en prêt à facturer. Depuis Sevan et Raphaël ont pu intégrer la coopérative.
Comment avez-vous appréhendé le test d’activité ?
Pouvoir entrer dans le cadre d’une coopérative d’activité constituait avant tout un soulagement. Ce statut de candidat-entrepreneur me semble indispensable. Avoir l’occasion de tester avant de se lancer, en conservant le chômage, permet de faire descendre la pression et de prendre le temps de se consacrer à son projet sans devoir rendre de comptes aux organismes de contrôles. Ca me paraît presque impossible sinon de se lancer. Il faudrait que le politique aille encore plus loin pour que tout le monde ait accès à un statut de « candidat-entrepreneur ». Les coopératives d’activités permettent ça, avec le plus d’un encadrement et d’un accompagnement.
Je suis très content de la relation avec mon coach, Stéphane. Le coaching apporte surtout un regard extérieur. Nous sommes toujours le nez dans le guidon. C’est donc bien d’avoir quelqu’un qui voit la situation à distance et offre un bon cadrage.
Quelles sont vos priorités du moment ?
Nous sommes arrivés à capacité maximale dans notre endroit actuel (les caves des Ateliers des Tanneurs). Tout ce que nous produisons nous le vendons. Nous sommes à un stade où la production ne nous permet pas d’augmenter les ventes. Les premiers mois de phase test sont positifs et valident la rentabilité du projet. Nous sommes donc prêts à voir beaucoup plus grand. D’où un déménagement vers les caves de Curreghem. Ce nouveau lieu va plus que doubler notre culture et nous allons pouvoir intégrer toutes les phases de production des champignons avec 100% d’utilisation de déchets organiques.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui n’oseraient pas se lancer ?
De voir ça comme un chemin de vie. Se lancer comme indépendant c’est apprendre énormément sur soi et on évolue très vite.
Et puis, en passant par coopératives d’activités il n’y a pas de risque. Si ça ne marche pas, rien de grave. L’important pour moi est de de tester avant d’y aller. D’y aller crescendo au début et de pouvoir se dire qu’à un moment donné ça vaut la peine de se lancer pleinement.
L’accompagnement de JYB en un mot ou en une phrase ?
Le coaching, la relation avec le coach.
Pour vous, être entrepreneur c’est… ?
Une belle leçon de vie.
Hadrien Velge, Sevan Holemans et Raphaël Lambrechts
http://lechampignondebruxelles.be